EMMANUEL FABER : UN CHEF D’ENTREPRISE PRÉCURSEUR ?

13 janvier 2021

Réussir avec un supplément d’âme, c’est aussi savoir s’inspirer de dirigeants, de dirigeants emblématiques.

 

 

Retrouvez cette vidéo ici sur YouTube et de nombreuses autres sur notre chaîne.

 

 

Alors je suis depuis très longtemps maintenant Emmanuel Faber, l’un des dirigeants emblématiques français.

 

Il est patron de Danone, ce grand groupe français et international.

 

Et j’ai eu envie de parler de lui parce que c’est quelqu’un que je ne connais pas pourtant, avec qui je n’ai jamais travaillé, mais qui je pense a ce supplément d’âme susceptible de nous inspirer.

 

Et voici donc un portrait d’Emmanuel Faber, vu par moi, qui n’engage que moi, autour de trois volets.

  1. le livre qu’il a écrit en 2011, qui s’appelle « Chemins de traverse »,
  2. une vidéo qui a fait le buzz lorsqu’il a pris la parole pour la remise des diplômes d’HEC en 2016,
  3. son action en 2020 pour faire de Danone la première entreprise cotée en bourse qui soit une entreprise à mission.

 

Allez, c’est parti !

 

1. Chemins de Traverse

Il y a plus de dix ans maintenant, j’ai lu ce livre d’Emmanuel Faber « Chemins de traverse : vivre l’économie autrement ».

 

Et ce livre m’a semblé très inspirant parce qu’il y a dix ans déjà, il parlait de la réinvention d’un monde et de la nécessité de poser un nouveau paradigme économique.

 

Et j’avais juste envie maintenant de partager avec vous un extrait de ce livre.

 

Voilà ce qu’il écrit :

 

« Un autre monde est possible, scande le slogan altermondialiste né à Porto Alegre. Absolument. Non seulement il est possible, mais il est déjà là.

 

Ce qui est possible à chacune et chacun d’entre nous, c’est de le faire émerger, de lui donner corps, de reprendre souffle dans cette course à laquelle nous nous astreignons parce que nous ne remettons pas en cause les évidences. »

 

Et j’aime beaucoup ce qui suit :

 

« C’est à une conversion du regard, de l’esprit, à un éveil des sens que nous sommes invités pour quitter la dictature du chiffre et son emprise sur l’espace et sur le temps.

 

Le rationnel est le royaume de la déduction, et la déduction ne crée rien.

 

Elle ramène au contraire toujours tout à son propre système totalitaire.

 

Un grand appel d’air, celui de l’intuition.

 

Prendre ce risque pour créer du nouveau et vivre à nouveau.

 

Oui, vivre, c’est de cela qu’il s’agit car lorsque nous acceptons à ce point de réduire notre champ de conscience pour mettre en œuvre des décisions au nom des seuls raisonnements et des supposées injonctions économiques, lorsque nous ignorons ou feignons d’ignorer les enjeux sociaux, culturels, naturels des décisions que nous prenons en tant qu’acteurs économiques, nous nous mettons en exil de nous-mêmes, exclus de notre propre conscience, de ce qui fait l’humain, de notre humanité ».

 

Ces phrases me touchent parce qu’elles vont au bout d’une logique qui est de remettre l’humain au centre.

 

Et notamment, il y a 10 ans dans ce livre, il y a 10 ans déjà, il revendiquait le besoin de resynchroniser, ce qu’il appelle resynchroniser la chaîne alimentaire.

 

Et c’est d’autant plus d’actualité que notre monde est parti dans des excès absolus.

 

Voilà, ça fait partie du supplément d’âme que j’ai perçu chez Emmanuel Faber.

 

2. Discours à HEC

Maintenant, je voulais revenir sur son discours lors de la remise des diplômes d’HEC en 2016.

 

En fait, c’est un discours qui a été très très controversé parce qu’il a eu un discours plutôt inattendu dans ce type d’occasion, un discours centré sur l’humain, centré sur sa vie, centré sur son frère.

 

Il a beaucoup parlé de son frère qui est décédé maintenant.

 

Voici un extrait :

 

« Il est devenu jardinier. Il a fait des petits boulots d’insertion.

 

Il a passé beaucoup de temps sur la place du quartier avec sa guitare.

 

Et il est devenu l’ami de ceux qui se lèvent très tôt le matin car il ne dormait pas la nuit à cause de sa maladie.

 

Il est devenu l’ami des éboueurs qui passent à 4h00 du matin en leur préparant des thermos de café, des vieilles dames qui avaient du mal à traverser avec leurs cabas en revenant du marché, et de tout un tas de gens que ni vous ni moi, nous ne croisons si nous faisons les métiers auxquels beaucoup d’entre vous vous destinez. »

 

Si vous souhaitez regarder son discours en entier (en français au début, puis en anglais ensuite) :

 

 

Cet extrait est révélateur, je pense, d’une nouvelle génération de dirigeants que nous côtoyons avec Seb, qui sont des dirigeants très investis, très engagés, et qui sont animés par le fait qu’un autre monde est possible, mais sans opposer business et réalité humaine.

 

Et je pense vraiment profondément que le moment est venu de cesser d’opposer les grandes entreprises et les petites entreprises, les diplômés de grandes écoles et les autodidactes.

 

Je pense que quel que soit le secteur d’activité, quelle que soit la configuration, notre pays a besoin de mettre une énergie commune sur la réinvention d’un fonctionnement au quotidien dans les entreprises.

 

Et ce besoin de transformation, il est réel.

 

Et Emmanuel Faber, dans ce discours, m’a inspiré parce que j’y ai vu une vraie intention de cœur, même si je sais que ce point de vue là n’est pas partagé par tout le monde.

 

3. Danone, entreprise à mission

Je voulais terminer par un volet d’actualité puisque Danone est la première entreprise française cotée en bourse à être devenue en mai 2020 ce qu’on appelle une entreprise à mission.

 

Alors peut-être juste une parenthèse sur ce qu’est une entreprise a mission. Emmanuel Macron, dans le cadre de la loi PACTE, a lancé ce principe (inspiré de ce qui se fait aux USA qui s’appelle B Corp), l’entreprise à mission qui vise à reconsidérer la façon dont on aborde l’impact humain et sociétal des entreprises.

 

L’entreprise à mission repose sur 5 volets :

  1. l’engagement à produire un impact sociétal,
  2. la formalisation d’une mission spécifique, c’est-à-dire que l’entreprise inscrit dans ses statuts ou tout autre document finalement formel sa volonté d’agir au service d’une mission sociétale qui contribue au bien commun et à l’intérêt général,
  3. la cohérence du modèle économique avec la mission (l’entreprise met son modèle économique au service de sa mission sociétale en contribuant là aussi à l’intérêt général),
  4. l’engagement de partager équitablement la valeur créée, c’est-à-dire les bénéfices (partage de la valeur ajoutée selon des règles communes pour tous, et vraiment équitables et plus proportionnelles en cohérence avec la réussite de l’entreprise),
  5. l’évaluation de la mission de son impact sociétal (il ne s’agit pas de simplement dire « je décide d’être entreprise à mission »). L’entreprise réalise un suivi et une évaluation de sa ou ses missions pour contribuer au bien commun et à l’intérêt général.

 

Donc Emmanuel Faber a fait le choix en 2020 d’engager Danone pour être une entreprise à mission, c’est-à-dire qu’il a décidé de mettre un budget de 2 milliards d’euros sur 3 ans pour changer l’impact sociétal, social et environnemental de Danone.

 

Très concrètement, les différents volets dans cette mission de l’entreprise Danone sont :

  1. contribuer à la santé du plus grand nombre de personnes,
  2. soutenir l’agriculture qu’il appelle régénératrice, c’est-à-dire une agriculture qui va prendre soin de la planète,
  3. poursuivre l’innovation sociale,
  4. pouvoir considérer la différence humaine au sein de l’entreprise.

 

Et mon point de vue, c’est que nous avons besoin d’entreprises qui se transforment.

 

Alors, elles se transformeront parce que chacun des individus qui la composent se transforme.

 

Mais elles se transformeront aussi parce qu’elles auront un cap clair, sur des piliers clairs et respectueux des individus et de la planète.

 

Et plutôt que de continuer à la française à critiquer sans cesse, je pense qu’il est important de :

  • saluer ce type d’action,
  • l’amplifier quelle que soit la taille de l’entreprise,
  • et se réjouir en France d’avoir des dirigeants aussi emblématiques sans avoir besoin sans cesse de regarder du côté des Américain ou des grandes fortunes mondiales.

 

Voilà ce que j’avais envie de partager avec vous aujourd’hui à propos d’Emmanuel Faber.

 

Et juste pour terminer, je crois que réussir avec un supplément d’âme, c’est :

  • s’engager,
  • prendre des risques,
  • accepter d’être critiqué,

 

et c’est ce que je retrouve chez Emmanuel Faber.

 

À très vite.

 

 


 

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marylise & sébastien

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